Logements sociaux zac monconseil - Tours (37)
Situé dans la partie Sud Ouest de la ZAC de Monconseil, l’îlot 9 s’inscrit le long de la rue Daniel Mayer dans la continuité de l’îlot 8 qui constitue avec l’îlot 1 installé en vis-à-vis la première opération bâtie du secteur et la véritable porte Ouest du nouveau quartier. Les futures constructions doivent structurer fortement le carrefour, préfigurer l’esprit du lieu en installant une architecture à la fois forte, urbaine et résolument contemporaine. Celle-ci peut ainsi tout en manifestant la volonté d’une certaine diversité typologique des immeubles (collectifs et intermédiaires), permettre une pluralité de modes d’habitation, une adaptation harmonieuse avec le site environnant et participer à l’émergence d’une centralité et à la mise en valeur d’une véritable vie de quartier.
Les habitations s’installent donc le long des voies qui bordent l’îlot en respectant la logique de densité qui règle la zone : logements collectifs à R+4 au Nord sur la rue Daniel Mayer avec un attique rehaussé à R+5 au carrefour, logements intermédiaires groupés à R+2 à l’Est le long de la rue Françoise Giroud, puis en plots plus aérés et découpés en apportant une rupture de rythme au Sud le long de la voie de desserte. Ouvert et traversant, l’îlot affiche une accessibilité qui le rend propice aux échanges et à la convivialité. Cette porosité assumée est accompagnée par un travail architectural hiérarchisé sur le bâti, visant principalement à produire une architecture urbaine qui privilégie les alignements sur rue, et dégage les cœurs d’îlot.
Sur la rue Daniel Mayer, le projet propose un traitement de socle continu, animé, transparent et coloré. Il associe formellement les vitrages des locaux collectifs à ceux des halls volontairement tournés et ouverts sur la rue, et aux vitrines des surfaces commerciales installées stratégiquement aux deux extrémités (à l’Ouest sur la placette et à l’Est sur le carrefour). Dans les étages supérieurs, la figure s’assagit. Une peau lisse et claire, calme à l’image des percements des chambres qui rythment aléatoirement l’élévation, se creuse régulièrement de grandes fenêtres urbaines qui dévoilent une chair verte pâle qui s’harmonise avec les terrasses plantées ou encore la dominante végétale recherchée dans le quartier et donne de l’épaisseur, de la matière à cette poutre bâtie de trois niveaux.
Les logements intermédiaires proposent dans le même principe une volumétrie plus découpée en plan et en élévation à l’échelle de cette typologie. Elle traduit ici par l’image la présence de logements de plain pied et en duplex s’imbriquant les uns aux autres dans une répétition qui s’espace plus on s’éloigne de la rue Daniel Mayer vers le Sud. Ici encore les élévations alternent des pleins et des vides soulignés dans l’épaisseur et au niveau du socle par une coloration qui dynamise simplement et efficacement la composition.
La placette publique en limite Ouest offre un point d’animation et de rencontre sur lequel s’ouvre idéalement le commerce au R de C. Minérale et végétale à la fois, elle amorce la promenade qui travers l’îlot d’Ouest en Est jusqu’au carrefour et le deuxième espace dédié au commerce. Cette progression dans l’intime s’accompagne du passage de l’espace plan et plutôt minéral de la placette à des cheminements plus naturels traités en stabilisé renforcé et dont la rectitude des tracés s’enrichit d’un modelage du sol qui modifie les perspectives à travers l’îlot.
