Ouvrages d'art de la nouvelle ligne TGV atlantique 1989
Mis en service en 1989 pour l’ouverture de la première branche ouest de la LGV Atlantique, ces ouvrages d’art concernent le passage du lit du Cher par la ligne. Ils composent une séquence d’environ 850 mètres, où se succèdent le viaduc de Rochepinard au dessus du CD 140, long de 300 m, le franchissement du filet, l’estacade et dans son prolongement le viaduc sur le Cher, sur 550 m avec des piles hautes de 15 m, puis enfin la pénétration dans le coteau (tranchée couverte), précédée par un arc monumental qui la signale. L’ensemble vise à unifier les ouvrages dans une logique de fine « ligne horizontale » inscrite dans le paysage. Sa réalisation dégage une certaine légèreté confortée par des gardes corps dessinés avec des motifs en creux pour faire travailler la lumière et apporter une vibration dans cette longue bande de béton sablé ocre rouge. Les piles sont traitées sur un mode traditionnel de colonne, (base, fût, et chapiteau), affinées en amont et en aval, et marquées sur le côté d’une entaille verticale qui allège leur masse nécessaire. A l’entrée de la tranchée couverte, l’arc monumental marque le passage de l’aérien au sous terrain, de la lumière à l’ombre et inversement. L’écriture architecturale est classique dans sa composition avec un clin d’œil postmoderne particulier pour l’arc qui sert de repère. Cet ouvrage sur lequel les tronçons de tablier ont été poussés fut à l’époque, le plus grand de ce type au monde.